L’actualité de la semaine sur internet c’est bien entendu l’affaire Fuzz avec aujourd’hui l’audience dans l’affaire opposant le site à l’acteur Olivier Martinez, puisque c’est lui qui a porté plainte. Le verdict sera rendu le 26 mars mais ce qui me frappe c’est bien entendu le grand mouvement de soutien pour Eric Dupin, monsieur Presse-Citron.
Presse-citron est un blog référence en France et compte 20.000 abonnés. Eric parlait d’ailleurs il y a quelques jours de devenir bloggueur pro. L’élan autour de son cas est donc important et dans Google le nom de l’acteur sera bientôt plus relié à cette affaire qu’à ses films. On ne compte pas le nombre d’articles et même reportages qui ont relayé cette affaire
Je soutiens d’ailleurs aussi Fuzz car il est clair que nous sommes dans une sorte d’abus, mais je ne peux m’empêcher de me poser des questions. Car que ce serait-il passé si la plainte était tombée sur des petits blogs ou agrégateurs dont le pouvoir d’influence n’est pas si important ? D’ailleurs c’est sûrement le cas puisque l’avocat de l’acteur semble avoir lancé un filet de pêche dans les moteurs de recherche pour trouver des sites à attaquer. Le filet peut ainsi tomber aussi bien sur 5 petits agrégateurs que sur 1 fuzz, pas si gros que ça au passage.
Je ne sais pas quelle sera l’issue de cette affaire mais elle doit donner à réfléchir à tout éditeur de site sur ce qui se passerait. J’avais réfléchi dans mon coin il y a quelques années à un concept d’assurance mutualisée entre sites et blogs. En gros, des dizaines de sites cotisent dans une association qui se charge de défendre les sites cotisants, de payer un avocat compétent voir de contre-attaquer si le cas est abusif. Cela permettrait aussi de créer une sorte de fond commun de garantie pour payer des indemnités et éviter de mettre une personne sur la paile à la première attaque.
Peut être ces attaques contre des sites vont-elles faire réfléchir et favoriser des mouvements de structuration des micro-éditeurs que sont les blogueurs et petits agrégateurs. Peut être d’ailleurs cela inciterait-il les plaignants à venir négocier avant… Mais je crois dans tous les cas que la réflexion devra avoir lieu si on veut gagner en sérénité.