La presse écrite régionale n’est pas encore morte. C’est à nous, élus locaux et pouvoirs publics, d’aider nos médias à franchir ce cap, de soutenir les nouvelles initiatives, de secourir ces titres qui parfois nous égratignent. C’est à nous de soutenir coûte que coûte leur indépendance, de protéger la liberté de la presse, de veiller à la diversité des canaux d’information, de garantir dans nos territoires les conditions d’exercice d’un journalisme restauré dans sa vocation première : informer un public qui ne croira pas sur parole. Car quand la presse s’enrhume, c’est toujours la démocratie qui tousse.
Adeline Hazan, Maire PS de Reims, dans une tribune Sauver les quotidiens régionaux, une urgence démocratique publiée dans Libération.
Si je suis d’accord sur le fond, je lui ai demandé comment. Car comment secourir des titres qui le sont déjà fortement par le simple des pages de publicité achetées à prix d’or. Ici, les collectivités locales achètent déjà chaque année 10 à 20 pages de pubs pleine page à 12.000 euros l’édition dans le quotidien local. Une subvention déguisée car quand un journal ne plait pas, on lui coupe cet achat publicitaire…