Deux années propices au web local et hyperlocal

Et si c’était le bon moment pour lancer un site local d’informations ? Je n’ai pas de réponse certaine à cette question, notamment en ce qui concerne la viabilité économique des choses. Ce que je sais en revanche avec l’expérience, c’est que les élections sont des moments propices à la création de trafic sur les sites d’information locaux.

Un calendrier propice

Jetons un oeil sur le calendrier électoral :

  • 22 avril et 6 mai 2012 : Élection présidentielle,
  • 10 et 17 juin 2012 : Élections législatives avec un nouveau découpage des circonscriptions,
  • 2014 : Élections municipales, Élections européennes, Élections des conseillers territoriaux communs aux conseils généraux et conseils régionaux.

Oui, nous rentrons dans une période de 24 mois où quasiment tous nos élus doivent être renouvelés. Seuls les sénateurs sont tranquilles pour les trois prochaines années et c’est l’élection qui concerne le moins l’électeur classique.

Des événements

Les campagnes électorales sont faites de rendez-vous entre les candidats, leurs supporters et leurs électeurs. Cela signifie des visites plus ou moins express, de nombreuses réunions publiques et des meetings de diverses ampleurs. J’ai encore souvenir du meeting de Nicolas Sarkozy à Clermont-Ferrand et de ce qui se joue dans de tels moments. J’ai aussi le souvenir de la soirée de son élection et des mouvements d’humeurs locaux suscités. Oui il y a de la matière, beaucoup de matière.

Des enjeux locaux

Mis à part les présidentielles tous les scrutins sont locaux. Et si tous les personnages politiques doivent passer par la case élection, cela aussi veut dire que tous doivent se montrer, surtout pour ceux qui changent de circonscription, qu’ils vont devenir disponibles pour répondre aux questions.

Cela veut aussi dire que les députés sont dans leur circonscription toute la semaine à l’affut du moindre événement.

Mais attention c’est aussi le moment où ils vous disent « J’adore ce que vous faites…« 

Des données

Les blogs délaissés vont s’activer de nouveau, les pages Facebook vont fleurir tout comme les comptes Twitter. Certains imiteront peut-être même Obama et son compte de campagne dans Instagram. Ajoutons les interviews diverses, les petites phrases… Il va falloir aider l’électeur à digérer tout ça avec agrégation et curation.

Il y aura aussi des bilans à faire, des promesses à vérifier, des chiffres à comparer, des stats à représenter. Dans certaines régions des donnés Open Data vont peut-être permettre d’aller plus loin. Oui il y aura du fact checking et de la visualisation de données.

Des débats

Enfin, les élections sont un grand moment de débat. Une échéance comme les présidentielles a une puissance incomparable au niveau du débat suscité. Les élections municipales sont celles qui concernent le plus le citoyen, le big bang territorial de 2014 promet une incroyable redistribution des cartes. Il y a donc de formidables outils à monter pour organiser un débat entre électeurs, candidats et partisans, journalistes, associations….

Conclusion

Les 2 années qui viennent sont ainsi truffées d’événements capitaux aux impacts locaux importants. A cela s’ajoute la crise, les mouvements d’indignés, la crise de confiance dans plein de choses et surtout une technologie qui permet d’en faire toujours plus.

Si on mêle tout ça nous avons le terreau idéal pour avoir un superbe tremplin pour les plateformes qui traiteront d’information locale. Cela en fera pas tout, mais ce sera un moment où elles peuvent réellement se faire remarquer et se développer.