La bonne procrastination

Je me retrouve totalement dans cette analyse de Jérôme Keinborg chez b0b.fr sur la procrastination et la manière dont elle nourrit les idées :

J’ai une phrase clef dans mon travail et mes podcasts « Think 8 hours, Work 2 hours ». La bonne procrastination, se laisser le temps de réfléchir et laisser son esprit divaguer, c’est la nourriture de l’esprit de synthèse.
On vit dans une société où ne prend plus le temps de réfléchir et on n’a plus que le temps de faire. Et si l’on fait sans avoir réfléchi, on fait mal. Donc il y a des moments où j’ai l’impression de perdre mon temps parce que je procrastine à lire un article après l’autre dans Flipboard etc. Mais une semaine après, je vais m’apercevoir que mon cerveau est en train de défricher un truc et j’ai une idée qui va me venir la semaine d’après et finalement je n’ai pas perdu mon temps.

Ce qui ma toujours énervé dans la manière de penser en France, c’est qu’on ne mesure l’intensité du travail, qu’à la sueur du front. Quelqu’un qui aura mis 5 heures à pondre un truc, on va juger que son travail est mieux que celui qui a mis 5 minutes et c’est faux. Parfois on a une meilleure idée en 5 minutes et on sous-estime le temps de préparation et de divagation. L’esprit a besoin de partir sur plein de chemins différents pour développer l’esprit de synthèse qui est pour moi, la meilleure forme d’intelligence et que l’on n’apprend pas vraiment à l’école.